Un peu de mythologie !

Le mythe de Prométhée.

Les dieux étaient, pas encor les races mortelles.
Le sort appelait des créatures nouvelles.
Les dieux mirent les hommes pétris en lumière.
Les humains étaient une espèce très grossière :
Ils naissaient, croissaient et mouraient comme en rêvant,
Ne sachant pas quoi faire de l’âme, vaquant.
Incapables de créer, vivre entre eux en paix,
D’échanger, avec leurs créateurs, par pensée.
Ne comprenant pas le monde les entourant.
Mortels, ils vivaient l’âge d’or, tout simplement.

Prométhée, le Titan, plaint ces humains enfants.
Il descend parmi eux, les sciences leur apprend.
Il va les éveiller à la civilité.
De bête en humain, les hommes sont sublimés.
Dans leur tête, perce la divine étincelle.
Mais ils devaient honorer les dieux immortels.
Zeus, en l’Olympe, montre son agacement.
Il s’irrite beaucoup de leurs pouvoirs trop grands,
Blâme leur irrespect des dieux, à Prométhée.
La perte des mortels, par Zeus est décidée.

Zeus veut qu’on lui offre un taureau en sacrifice,
Le Titan tue la bête, place l’artifice.
Deux tas : l’un, graisse, os, l’autre, viande, peau.
Zeus, pas dupe, prend le tas de graisse, les os.
La chair, pour les humains, dit leur source mortelle.
Depuis, on offre aux dieux des os, sur les autels.
Zeus, feint l’outragé, va les humains condamner.
La ruse du Titan va ruiner leur progrès.
Zeus somme les nuages d’éteindre leurs feux.
Brisant l’évolution, leur avenir radieux.

Prométhée ne veut pas les hommes abandonner,
Il va sur l’Olympe, pour eux, le feu, voler.
Ce feu de raison, des savoirs, mais prétentieux,
Qui peut élever certains humains jusqu’aux dieux,
Qui leur donne des pouvoirs alors inconnus,
Mais ils sont mortels, il doit être entretenu.
Zeus, revoyant les flammes monter des maisons,
Projette pour les hommes une sombre punition :
Il leur envoie Pandore et sa jarre de maux :
Guerres, maladies, chagrins et autres fléaux.

Pour avoir volé le feu aux dieux olympiens,
Prométhée règle sa peine envers Zeus chagrin :
Enchaîné en Caucase pour l’éternité,
Le foie, par un vautour, chaque matin, rongé.
Il crie la vanité du dieu, jamais ne geint,
Il vit la passion de ses protégés humains,
Luttant pour leur liberté, tance le tyran,
Lui loue les progrès des hommes, devenus grands.
Gracié par Zeus, le Titan délié des liens,
Contraint de porter un jonc et roc caucasien.

Prométhée dit à son frère humain la bonté,
L’amour, qui font évoluer l’humanité.
L’homme est libre et la nature n’est pas morale.
Tout passe par l’évolution, inéluctable.
Le vautour symbolise nos mauvaises actions,
Poussant vers la bête que vers la perfection.
Les humains plus éveillés sont des Prométhées,
Choisis pour éduquer ce frère, tels aînés,
Pour le stimuler, eux pour grandir, bienfaiteurs.
La part divine n’est pas au ciel, mais au cœur.

Claude-R – mars 2009.

Le mythe de Prométhée a inspiré beaucoup d'écrivains et de poètes et ne t'a pas épargné Claude!
Magnifique poème!
Prométhée ce héros qui déroba au maître de l'Olympe le feu divin pour l'offrir aux hommes en étant dépourvus et qui vivaient dans l'ignorance.