Sylvestre Ninin
Messages : 205 Date d'inscription : 22/01/2010 Age : 65 Localisation : Haute-Savoie
| Sujet: Livres coup de coeur 13.02.10 15:40 | |
| Avec Samedi, le grand écrivain anglais Ian McEwannous donne peut-être son chef-d’œuvre : un livre à la perfectionclassique, et pourtant riche de toutes les interrogations de notre modernité.
Heureux britanniques ! On leur envie leur cohorte de romanciers talentueux. Les « déjà classiques » : Julian Barnes, Martin Amis. Les « quadras » : Jonathan Coe, Will Self. La jeune génération, représentée par Zadie Smith. Et puis, encore au-dessus du lot, Ian McEwan. Il nous avait déjà ébloui avec son précédent roman Expiation (porté à l’écran par Joe Wright sous le titre Reviens-moi), magnifique confrontation du monde de l’enfance avec celui des adultes, dans la lignée du Ce que savait Maisie d’Henry James, et sombre méditation sur l’écriture. Le nouveau héros de McEwan est cette fois un quinquagénaire, Henry Perowne, neurochirurgien réputé, mari et père comblé, propriétaire d’une belle maison dans un quartier sans histoires… bref, tout le contraire d’un personnage de roman. Il s’apprête à vivre un samedi comme tous les autres : partie de squash, visite à sa mère à l’hôpital, repas en famille… mais le chaos du monde est là , qui frappe à la porte. Dans le ciel de Londres, un avion est en feu. À deux pas de chez lui, on manifeste contre la guerre en Irak. Et puis il y a cet accrochage sans gravité avec la voiture du dénommé Baxter… Le monde de McEwan ressemble au nôtre – on y aperçoit même un Tony Blair confit dans le ridicule –, mais il en est comme la quintessence. Les plus microscopiques détails du quotidien se chargent d’un sens profond et lancinant. Une balle de squash devient le symbole de notre lutte vaine contre le vieillissement et la mort ; un froissement de tôle réveille toutes les angoisses tapies au fond de nous. Henry Perowne sait parfaitement comment fonctionne le cerveau humain – comment, peu à peu, de micro-anévrismes délabrent la mémoire et la raison de sa mère. Et le nôtre n’a pas de secret pour Ian McEwan. On émerge de son livre avec une sensation de plénitude teintée d’amertume : c’est peut-être la marque du chef-d’œuvre.(source net) | |
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Sylvestre Ninin
Messages : 205 Date d'inscription : 22/01/2010 Age : 65 Localisation : Haute-Savoie
| Sujet: Re: Livres coup de coeur 03.03.10 12:55 | |
| Je vous conseille de lire ce livre : "Pour sauver la planète, sortez du capitalisme" d'Hervé KEMPF
Un spécialiste de l’environnement dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas : le néolibéralisme est devenu un péril pour la planète elle-même. Il faudra, un jour ou l’autre, en sortir. Lisez également et si possible avant:"Comment les riches détruisent la planète"- Présentation par l’éditeur : "Un autre monde est possible, il est indispensable, il est à notre portée. Le capitalisme, après un règne de deux cents ans, s’est métamorphosé en entrant dans une phase mortifère : il génère tout à la fois une crise économique majeure et une crise écologique d’ampleur historique. Pour sauver la planète, il faut sortir du capitalisme, en reconstruisant une société où l’économie n’est pas reine mais outil, où la coopération l’emporte sur la compétition, où le bien commun prévaut sur le profit. Dans un récit original, l’auteur explique comment le capitalisme a changé de régime depuis les années 1980 et a réussi à imposer son modèle individualiste de comportement, marginalisant les logiques collectives. Pour en sortir, il faut prioritairement se défaire de ce conditionnement psychique. L’oligarchie cherche à détourner l’attention d’un public de plus en plus conscient du désastre imminent en lui faisant croire que la technologie pourrait surmonter l’obstacle. Cette illusion ne vise qu’à perpétuer le système de domination en vigueur. Comme l’illustre la démonstration ancrée dans la réalité et animée de nombreux reportages, l’avenir n’est pas dans la technologie, mais dans un nouvel agencement des relations sociales. Ce qui fera pencher la balance, c’est la force et la vitesse avec lesquelles nous saurons retrouver l’exigence de la solidarité." | |
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